Description
En six chapitres et plus de deux cents trente documents, photographies venant d’albums familiaux borniquais et cartes postales anciennes datant du début du siècle dernier aux années 1950, ce cinquième volume de la collection ” Images d’autrefois » met en scène le quotidien de Bords. Ces images d’autrefois nous offrent la vision d’un riche passé fait du labeur de ses habitants et d’une nature généreuse dont l’homme a toujours tiré profit. Bords, c’est bien sûr le marais et les pâturages des Ergots qu’une tradition du Moyen Age réservait aux plus humbles paysans du lieu mais c’est aussi les scieries et le travail de la pierre sculptée, véritables activités industrielles qui, encore aujourd’hui perdurent grâce à l’entreprise Grandon. De nos jours, sait-on par exemple que l’entreprise Longuet-Basquet était située au lieu-dit de la Pièce-du-Pont, qu’en 1926, une scierie créée par Alphée Aubin voyait le jour aux Vinsons avant d’être transférée dans le bourg de Bords ? Se doute t-on qu’en 1939, l’usine Marcouillé a été déclarée officiellement » Usine de guerre » et qu’elle employait plus de soixante-quinze salariés ? Bien entendu, l’élevage, l’agriculture et le petit commerce complètent l’économie de ce pays où coulent Charente et Boutonne, territoires de passage d’une rive à l’autre, de brassage, de rencontres et d’échanges commerciaux. La vie borniquaise d’antan est également celle des fêtes : battages, cavalcades, corso, bals et inaugurations de nouveaux équipements. A l’époque, pas de télévision, les gens se parlent et se rencontrent dans la rue. A ce titre, on appréciera les magnifiques clichés datant de 1937 sur lesquelles le lecteur découvrira la véritable fête populaire de l’Education que constitua l’inauguration du groupe scolaire Jules Ferry. La cérémonie eut lieu en présence de Jean Zay, ministre de l’Education Nationale du Front Populaire qui, quelques années plus tard, sera fusillé par l’occupant nazi. Les images du Bords d’autrefois nous font revivre un passé constitué d’histoires et d’anecdotes, revisiter une galerie de pittoresques portraits locaux, nous remémorer des étapes importantes du développement de la ville. Car si Bords est aujourd’hui ce qu’il est, c’est bien parce que des femmes et des hommes l’ont construit au quotidien, l’ont façonné, l’ont, par certains côtés, imaginé…