Description
Ce second tome des images d’autrefois de Chaniers propose tout d’abord une calme et apaisante balade le long des rives de la Charente. On y devine le rapport particulier qu’entretiennent depuis toujours les Chagnolais avec leur fleuve : écluse, barrage, moulin, anciens bacs et ponts de Beillant. Malgré les apparences, la vie des riverains ne ressemble pas toujours à un long fleuve tranquille avec baignades, parties de pêche, canotage et promenades au bord de l’eau. Car parfois, la Charente quitte son lit et, de colère, pénètre le bourg, envahit les champs, inonde les bois… Les Chagnolais organisent pourtant d’impressionnantes fêtes populaires : cavalcades du début du siècle dernier qui réunissent les générations et rassemblent les foules. Ces fêtes mettent en scène des chars superbement décorés, des jeunes et des moins jeunes déguisés et créent une ambiance chaleureuse, le tout se déroulant dans la rue, lieu de rencontre et d’échange, espace où le lien social se tisse naturellement et où l’individu apprend à connaître son groupe d’appartenance et la culture de son “pays”.
A ces temps de paix succèdent hélas les temps de guerres et, comme partout en France et ailleurs dans le monde, Chaniers va payer le prix fort et perdre de jeunes hommes qui ne demandaient qu’à vivre. Parmi d’autres, comment ne pas rendre hommage à Emile Martineau qui, sur son lit de mort, lâcha ces derniers mots à la fois lucides et enfantins : “C’est bête de jouer avec les armes à feu”. Tragique destin également pour Emmanuel Rousseau dont un compagnon de combat – Briquel – retrace les ultimes instants au combat dans une lettre adressée à la femme de son camarade.
L’ouvrage se referme sur une galerie de pittoresques portraits chagnolais présentant des personnes qui ont, chacune à leur manière, participé à l’histoire de Chaniers. Remercions ces femmes et ces hommes, ces Saintongeais de souche ou d’adoption, qu’ils aient été actifs ou simplement présents à l’appel du quotidien.