Description

Ce sont tous ces gestes ancestraux, toutes ces traditions, tout cet art d’antan voués à l’oubli que Jean-Marie Grasset lègue ici aux générations futures. Mais c’est également un hommage rendu à toutes ces femmes qui ont perpétué ce rite de la bujhée à travers les temps. L’instant d’un entretien, d’une prise de vue, les dernières lavandières ont bien voulu reprendre battoir et garde-geneuils pour immortaliser leur savoir-faire, se remémorer ce temps passé peuplé de souvenirs, teinté de nostalgie et, au passage, se laisser aller à quelques confidences…
L’œil averti et inassouvi du photographe lui a fait rechercher des paysages et des décors authentiques épargnés par le temps ou la main parfois destructrice de l’homme, cadre idéal afin qu’il se livre à ses mises en scène favorites. Car si Jean-Marie Grasset n’a jamais fait la bujhée, il en fut maintes fois le témoin lorsqu’enfant, il accompagnait sa marraine au lavoir tandis que sa mère, elle, avait tourné le dos à ces techniques ancestrales pour leur préférer la machine à laver.
Judith Rapet et ses textes, Colette Moreau et ses poèmes ainsi que les témoignages de lavandières apportent encore un peu plus de vérité aux tableaux vivants d’un artiste-photographe « passeur d’images ».

Photographies : Jean-Marie Grasset
Textes : Judith Rapet – Poème : Colette Moreau